Cap sur la Lutte Contre la Pollution Plastique : Les Pourparlers du Nouveau Traité International
La course contre la montre pour limiter la pollution plastique
Au cœur de la cité des Lumières, le 2 mai marquait la fin du deuxième cycle de négociations internationales sur la pollution plastique. Des discussions tardives et tendues ont retardé les débats, mais les 175 États participants ont persévéré pour plancher sur un traité qui pourrait révolutionner la façon dont nous gérons nos déchets plastiques.
Dans les coulisses de ces débats, différents acteurs ont pris la parole : ONG, scientifiques, mais également les représentants de l’industrie plastique, connue pour son impact significatif sur notre environnement.
La défense des intérêts de l’industrie plastique
Certains dirigeants de l’industrie plastique, conscients du rôle de leur secteur dans la pollution globale, ont émis des réserves sur une interdiction totale des plastiques à usage unique. Pour eux, une approche plus nuancée est nécessaire, prenant en compte les spécificités de chaque pays et les utilisations critiques du plastique, comme dans les hôpitaux.
Les efforts de l’industrie, dont la production de plastiques plus légers et recyclables, ont également été soulignés.
L’appel à l’action pour une réduction de la production
En revanche, des voix écologistes ont réfuté cette perspective, soulignant que les efforts actuels de l’industrie sont insuffisants face à la nécessité pressante de réduire la production de plastique. Ils pointent également le manque d’engagements concrets en matière de simplification et de détoxification des plastiques produits.
Avec les prévisions actuelles indiquant que la production plastique pourrait tripler d’ici 2060, l’urgence d’agir n’a jamais été aussi forte.
Vers un traité international contre la pollution plastique
Un projet ambitieux vise à encadrer la production, la consommation et la fin de vie des matières plastiques, face à une production mondiale incontrôlable, dépassant les 450 millions de tonnes par an. Les pays en développement, notamment en Afrique, peinent à gérer l’afflux de déchets plastiques, faute de moyens techniques appropriés.
Ce projet de traité envisage de plafonner la production de plastique et de promouvoir des alternatives plus écologiques, comme les produits à base de bois ou de plantes. Il prévoit également d’éliminer l’usage de substances jugées dangereuses, une mesure cruciale pour les collecteurs de déchets exposés à ces composants toxiques dans les pays en développement.